vendredi 9 décembre 2016

Tuer le cochon

Que raconter des souvenirs ?
Des choses agréables, mais aussi horribles !
Le pire pour moi : tuer un cochon ! Surtout le voir et l’entendre.
Aussi, dès que le tueur arrivait, la première chose qui me venait en tête, m’éloigner du lieu de la tuerie. J’attendais que le pire arrive en me bouchant les oreilles et hop, je me dépêchais de dévaler la côte de Kermerrien et je me réfugiais chez Françoise, notre célèbre tenancière du petit café de Gouermel, qui a fait le bonheur de bien des assoiffés.
Au bout de quelques minutes, j’osais me déboucher peu à peu les oreilles afin de savoir si le crime était enfin terminé. Ouf !
Puis arrivait le meilleur ! La confection du pâté, de la saucisse et des andouilles. La Fête, car on se devait de distribuer aux amis et à la famille ce qu’on appelait les dispouillou. On se rendait, moi avec ma grand-mère chez le sacristain et à la forge du bourg.

Denise Le Gall née Kéraudren