Que
raconter des souvenirs ?
Des choses
agréables, mais aussi horribles !
Le pire
pour moi : tuer un cochon ! Surtout le voir et l’entendre.
Aussi, dès
que le tueur arrivait, la première chose qui me venait en tête, m’éloigner du
lieu de la tuerie. J’attendais que le pire arrive en me bouchant les oreilles
et hop, je me dépêchais de dévaler la côte de Kermerrien et je me réfugiais chez
Françoise, notre célèbre tenancière du petit café de Gouermel, qui a fait le
bonheur de bien des assoiffés.
Au bout de
quelques minutes, j’osais me déboucher peu à peu les oreilles afin de savoir si
le crime était enfin terminé. Ouf !
Puis
arrivait le meilleur ! La confection du pâté, de la saucisse et des
andouilles. La Fête, car on se devait de distribuer aux amis et à la famille ce
qu’on appelait les dispouillou. On se
rendait, moi avec ma grand-mère chez le sacristain et à la forge du bourg.
Denise Le
Gall née Kéraudren